mercredi 11 juillet 2012

Backstab N°02 (11/07/2012)


Juste pour rappeler que ce soir, à 21h, en live et en public, j'anime la deuxième de Backstab, un podcast hebdo sur le jeu-vidéo probablement légèrement obtus pour les néophytes du domaine, mais comme j'expliquais dans le post précédent, il faut savoir s'adapter à son audience. L'émission se trouve en cliquant ici (même adresse pour la VOD). N'hésitez pas à laisser vos commentaires ci-dessous si vous avez jeté une oreille, ça m'intéresse. J'ouvre l'émission systématiquement avec un monologue écrit sur lequel je bosse pas mal, donc je publiais le texte ici chaque semaine après l'émission, avec liens et compléments. Celui de ce soir sera posté à la suite de ce post (après édition) histoire de ne pas doublonner. Merci de votre attention.

Edit de 22h et des brouettes : voici le monologue de ce soir.

"Bonjour, mon nom est Aelthan Ferragun et j'en ai marre qu'on bash les jeux casu. Je sais que ça n'est pas non plus une grande cause, genre journée nationale de protection des rhododendrons albinos ou un truc de ce genre, mais for fuck sake, les mecs. Vous savez ce que j'entends à chaque fois que l'un d'entre vous me sort "naaan mais Angry Birds, s'trop d'la merde, t'vois"  ? J'entends "ouiiiin, j'ai trop peur que ma mère, entre sa semaine de 40h au franprix et le fait de devoir presser mes boutons d'acné, puisse me piquer ma xbox parfois" !

Je cite Angry Birds, parce qu'il va bientôt sortir en full hd Kniect Move 3DS Street Pass et tout le saint frusquin, et parce qu'il a été téléchargé plus de 100 millions de fois... Sans déconner, cent millions ! C'est presque une fois pour chaque râteau qu'on s'est pris tous les quatre en cumulé ! Au fait, salut Alesana Core. Pardon, je disais ? Ah oui.

Je cite Angry Birds, donc, mais je pourrais aussi parler de jeux flash de l'excellent Jmtb02 sur Armor Games -sérieux, si vous ne les avez pas essayez, on vous mettra le lien sur le Facebook de l'émission. C'est court, mais excellent, comme une nuit avec MisterMV. Je pourrais parler des jeux Facebook, comme le récent et fort bon Sim City Social. Je pourrais parler de The Sims, aussi, justement, dont même certains des plus intégristes de cette bande sont des amateurs convaincus... Non, je ne cite personne, je ne suis pas une balance. Hein Data que je ne suis pas une balance ?

Je pourrais parler de Bejeweled, des jeux indés à la World of Goo, des Flower et des Journey et même vous dire que, hé, les gars, la majorité des jeux de la Nes que vous adulez tant sont plus casu que les jeux que vous décriez. Tout n'est pas bon, évidemment, mais beaucoup de ces trucs marchent parce que ce sont des jeux simple à comprendre, mais difficile à maîtriser au design souvent attachant, ou simplement par leur créativité. Ils amènent de nouveaux joueurs au médium, dont certains qui passeront peut-être à des choses plus complexes pour apporter du pognon dont on a gravement besoin. Ils répondent aussi au besoin du businessman moderne qui, entre trousser la secrétaire à 11h07 et virer 4000 personnes à 11h09, aime bien se détendre un peu. Ou plus prosaïquement, de ceux qui découvrent le jeu vidéo par là. Et y'en a plus qu'on ne le pense.

Allez. Avouez-le. Comme ceux qui prétendent adorer Arte, mais regardent Secret Story, comme ceux qui prétendent aduler Lars Van Trier mais préfèrent en réalité Jason Statham, vous aussi, en douce, entre un Skyrim et un Dark Soul, vous aimez bien vous envoyer un jeu casu derrière la glotte. N'ayez pas honte. Vous ne perdrez ni points de Gamercred, ni votre carte de Hardcore Gamer reconnu. Vous n'allez pas vous faire excomunier du PSN. Tenez, je vais montrer l'exemple. Je vais faire mon coming out. Oui, j'aime jouer à des jeux sur mon téléphone Android, et je trouve qu'il y en a des excellents. Oui, je joue à des jeux Facebook. Oui, je joue aux Sims, et j'aime ça aussi. Oui, je regarde My Little Poney et je me suis déjà imaginé dans des positions compromettantes dans cet univers. Et oui, BIENVENUE DANS BACKSTAB !"

Clocks (nothing else compares)

Bon, donc je vais commencer à réécrire ici.

Déjà parce que ça me manques. L'écriture pour soi, en privé, c'est une chose. Mais récemment, pour les besoin de Backstab, je me suis mis à devoir refaire des trucs un peu chiadés pour "le public". J'ai aussi commencé à bosser pour un projet tombé à l'eau aussi vite qu'il s'est élevé. Alors retour à la maison. On verra bien combien de temps ça va durer, combien de temps j'arriverais de nouveau à écrire sans avoir peur de me demander qui vas me lire.

Pour Backstab, comme pour la majorité des choses que je fais sur Showprime, je joue un personnage. Le site est tellement mecs only que je forcis forcément le trait sur le côté un peu vulgos / copain de cheval. Pas quelque chose que j'affectionne tant que ça, même si j'aime bien lâcher la bride par moment. Mais il me faut de nouveau un jardin secret, un espace que je peux aménager à ma façon. Un dépôt aussi quelque part. Je suppose que comme toujours, quand ça deviendras trop lu, quand je me surprendrais à changer ma manière d'écrire pour quelque chose ou quelqu'un, j'arrêterais.

J'aimerais que quelqu'un qui lit ce blog vienne me voir un jour pour débattre de ce que je dis dans un post. J'aimerais provoquer une discussion intéressante par certaines de ces lignes. Je ne sais pas si c'est prétentieux. Je pense juste que s'il faut me retrouver, que je puisse me comprendre pour aider les autres à ce faire, ce conduit reste le meilleur moyen. Et il faut que je me remette à une gym d'écriture quotidienne, que je retrouve mon style, que je me remette à faire ça... Je dirais pas sérieusement, mais soyons franc, ces pages que j'ai griffonnées dans le vide d'idées que je n'ai jamais concrétisées ne servirons à rien où elles sont.

Je ne sais pas comment ça va évoluer. Probablement un mix de fictions one shot ou plus qui me squattent le crâne et de chroniques, de rants insensés sur la culture, la politique ou que sais-je. Sur la vie, par mon petit hublot étroit. Sur ce que je crois. Sur ce que j'espère. Sur ce qui m'inspire. Sur ceux qui m'inspirent. Ce sera aussi la bonne occasion de refaire un instantané je suppose. Ça fait deux ans que ce blog est en friche après tout... Je balancerais aussi les liens de mes show (notables) de Showprime, pour ceux que ça peut intéresser.

On verra bien. Essayons de ne pas trop réfléchir, d'être instinctif, pour une fois. Ça aussi, c'est une gymnastique à reprendre...


Bloc Party - Octopus

lundi 15 août 2011

Leçon 50 : préparer son come-back.


Ce n’est probablement pas pour tout de suite, mais enfin. Suite à une expérience sur Google + actuellement qui se passe plutôt très bien, je ne vais probablement pas tarder à revenir vous laisser sporadiquement des petits mots sur tout et rien. Probablement. À voir. Je pense que la pose de "suite d'échec total du videocast", qui en est quand même à plus qu'un an, a assez duré en tout cas...

En attendant, j'ajoute au teasing éhonté le copinage éhonté : allez voir les vidéos de "La petite potinière" sur YouTube. En France, je ne sais même pas si j'ai déjà entendu quelqu'un parler de jeux vidéo aussi justement et drôlement. Et puis à bientôt, on va dire, du coup.

mercredi 4 août 2010

[Pas Un Videocast] S01E01 - Inception


La vidéo est spoiler-free, donc même si vous n'avez pas vu le film, vous pouvez regarder. Tout les commentaires sont naturellement grandement appréciés. Et je SAIS qu'il n'était pas en ligne lundi à 20h, merci. Je risque même de vous faire une autre vidéo pour vous raconter cette frikkin galère, tiens.

PS : En cas de rectangle blanc à la place de la vidéo, essayez de suivre ce lien.

mercredi 28 juillet 2010

[Pas un videocast] S01E00 - Teaser Final (en théorie)

[It came from LINKSVILLE !] 70 Billion Pixels Budapest

Ok, imaginez que vous êtes un blogger, que vous avez prévu d'écrire un long article, mais que vous êtes fatigué, qu'il soit tard et que vous préfériez le reporter à demain. Qu'est ce qu'il vous reste ? Balancer un lien à la noix, pardi ! Je vanne, mais franchement, j'adore ce genre de truc. Cette photo panoramique de Budapest en 70 MILLIARDS de pixels est assez étonnante, partant d'un point très lointain pour zoomer assez près pour voir ce qu'il se passe dans les buildings. De quoi vous faire perdre un quart d'heure bien comme il faut.

[Pas un clip] [Kitch Time !] Kate Bush - Babooshka

Je vais me faire plaisir aujourd'hui, tiens : kitch time. Ouais, carrément. Je suis complètement passé à côté de Kate Bush quand j'étais jeune, mais version a cappela de "Wuthering Heights" chantée à 2m de mon oreille dans une voiture sur le parking d'un Leclerc il y a quelques années de cela (vraie et longue histoire) m'ont subitement convaincu de m'y intéresser. Et vous devriez faire de même jeunes biques qui pensez que "Running up that hill" est une chanson de Placebo, ne savez pas que "Don't give up" est un des plus beaux duos de l'histoire de la pop et que "Wow" une des chansons les plus 80's des 80's. Et en attendant, Babooooooooo-shka. Cela ne nous rajeunit pas, décidément.

mardi 27 juillet 2010

[Pas une vidéo] Triple Chi-Chaaaa édition

C'est avec ce genre de titres que je me sens VRAIMENT vieux. Allez, comme vous lirez probablement ce blog mercredi, voici une petite journée spéciale "cinema related" avec trois vidéos (enfin, une plus lien que vidéo mais j'y arrive) et un clip. Mais bon, faisons les choses dans l'ordre.

La petite baffe du jour : Zack Snyder, le réalisateur du pas mal 300 et de l'excellent Watchman a visiblement totalement pété les plombs. Je n'ai strictement aucune idée de quoi parle son prochain film, "SuckerPunch". Mais franchement ? Un asile, des samouraïs, de la mafia, des danseuses de cabaret, des dragons, des nazis et des gros robots ? Papa veut une tranche de ça (et aussi de ça, d'ailleurs). Sortie mars 2010.


Non mais ahahah quoi. Un type et sa copine se ramènent en plein Chicago, sur le tournage de Transformers 3, poussent les barricades, disent "excusez nous" au garde de sécurité et vont se balader sur le plateau. Et prennent des photos au passage, très tranquillement, sans que personne ne leur pose la moindre question. En résultent 56 photos très clean, pas flou du tout, qui montrent entre autres Micheal Bay s'engueuler avec Shia LeBeauf et une des scènes en détail. Ils ont même eu le temps de filmer une explosion en intégrale (les 20 premières secondes de la vidéo à suivre). No. Comment.


Pas une bande annonce, mais fun quand même : les mecs d'Improv Everywhere, spécialisé dans la création de micro happening de dingue (dont certains qui m'ont déjà bien fait marrer) ont décidé d'apporter un peu de science-fiction dans votre métro du matin. La classe.

[Pas un clip] Tom Grosset - Harry Potter Theme

Encore un petit coup dans ce spécial ciné avec une vidéo de... Batterie. Tom Grosset, en plus d'être l'un des batteurs les plus rapides du monde est aussi l'un des plus doués. La preuve pas une série de vidéo absolument géniale sur sa chaîne youtube où le monsieur s'amuse à simplement coller sa batterie sur de grands thèmes du cinéma récent. J'ai eu un peu de mal à choisir laquelle vous mettre, mais on ne se refait pas : le thème d'Harry Potter donc, mais allez jeter une oreille sur ceux de Retour Vers Le Futur, Avatar, Pirates Des Caraïbes, Saw ou (enfin je devrais dire, et surtout) Requiem For A Dream. Comme quoi, la batterie, ça n'est pas que bourrin. Ok, surtout, mais pas que.

lundi 26 juillet 2010

[Pas une vidéo] Allison Weiss - Why Bother ?

L'avantage d'avoir des mois d'absence, c'est que je vais pouvoir vous écouler mon stock de petites perles glanées ça et là pour combler la période entre maintenant et, disons, quand j'aurais le temps. La première étant cette jeune femme, Allison Weiss. Elle explique en préambule de cette chanson qu'elle a peur de faire fuir les mecs qui écouteront toutes ses chansons d'amour triste. Donc elle à écrit cette chanson. D'amour. Triste. Mais tellement putain de belle et sincère que... Bah. Écoutez. Moi, ça a été douze fois de suite.

4.0

La vache, déjà lundi. Heu, bon ben bonjour tout le monde. Saison 4, le Pas Skyblog fête ses 1 an de parution erratique et épisodique et de bordel inorganisé, et vous n'avez toujours pas votre vidéocast. Et il me reste vingt minutes pour vous pondre une note digne d'un retour après quatre mois de pause. You. Hou.

Bon, je me débarrasse de la com interne pour commencer : la première semaine sera slow, le temps que j'ai mes vacances. Pas pour dire mais ce blog n'est pas toute ma vie. Cette phrase n'est pas une plainte, juste un enchainement. Parce que, voyez-vous, je lis beaucoup de blogs. D'autres que les miens oui. Et si j'excepte les blogs de mes potes (forcément géniaux, voir Soap) ou ceux de quelques rigolos ou intellectuels de services (la ligne est mince) que je suis régulièrement, il en reste un genre, que je croise particulièrement sur twitter, et qui me rends dingue.

Je veux bien sûr parler du blog de petit con / petite conne qui sort d'une école de communication et qui vient t'apprendre la vie.

Ooooh que je les AIME ceux-là.

Pour commencer, ce sont les pires, PIRES donneurs de leçon du net. Ils disent à tout le monde les "dix trucs à jamais faire sur twitter", les "dix types de bloggers qui essayent d'attirer la hype", les "vingt manières de mettre ton facebook en avant". Ne se rendant probablement même pas compte d'à quel point eux sont totalement à côté de la plaque sur tout les points, avec leur grande philosophie et leur grave problème de pauvres riches du XVIe ou de la banlieue riche, parisienne voyons, toujours parisienne.


Mais le pire c'est leur langage. Ça parle placement de produit, business stratégie, campagne audacieuse, buzz, trending topic… Excusez-moi, j'ai eu une remontée là. C'est peut-être d'avoir bossé dans un milieu commercial des années, et d'y bosser encore, mais vous n'avez absolument pas conscience d'à quel point, ces simples mots sont NÉFASTES. Oui, je crie, mais j'ai un peu l'impression d'être Charlton Heston en train de gueuler "Le soleil vert c’est de la chair humaine !". Dix points si vous comprenez cette référence.

Ces mots sont ceux usés par ceux que je décrie avec une insistance constante depuis l'ouverture de ce blog : les encaseurs de mes deux. Piqure de rappel : aujourd'hui, la principale pour ne pas dire unique source de revenue de la télé, de la radio et du net, c'est la pub. La pub vous délivre un message qui doit vous pousser à consommer un produit précis, à avoir une envie précise. Or, pour que la pub soit le plus efficace possible, il faut qu'elle soit la plus ciblée possible. Une pub pour un produit de fixage de dentier passée dans un programme jeunesse, c'est de l'argent jeté par les fenêtres, c'est logique… Non ?

Dans les médias traditionnels, ça va. On peut pas faire d'encasage trop précis, à part avec les chaînes ultrathématiques genre Téva, Game One et compagnie. Pour les grandes chaines, ça se limite grosso modo à des pubs de sucrerie pendant les dessins annimés, des pubs pour les conventions obsèques entre Derrick et Des Chiffres et des Lettres et des pubs pour les grosses bagnoles sur Canal +.

Mais sur internet, c'est beaucoup plus insidieux. Meilleur exemple ? Amazon. Amazon ne se contente pas de répertorier ce que vous avez acheté. Il répertoire, définitivement, chaque article que vous REGARDEZ. Le lie à votre compte. S'en souviens. Vous met des articles associés sur la page principale. Vous envoie une info sur chaque promo dessus par mail. Et utilise même chacun de vos refus comme une info importante pour cibler ses attaques.

Internet étant le premier média personnalisable "à la volée" pour chaque utilisateur, il ouvre une frontière pour les commerciaux de tout point absolument terrifiante. Ouaip'. Chaque pub taillée précisément selon vos envies, selon ce que vous voulez, pour te faire craquer toi, OUI, TOI, ÉDOUARD. (…Ok, cet effet tombe à plat si vous ne vous appelez pas Édouard, mais si c'est le cas ça a dû faire peur.)

Encore une fois c'est peut être que moi, et j'ai foncièrement rien contre la pub. C'est un mal totalement nécessaire, nécessaire pour faire vivre nos médias et même ce blog. Le placement de produit dans les films (c’est-à-dire que vous voyez l'héroïne siroter son Pepsi © avant d'ouvrir son Nokia © pour synchroniser les fichiers avec son Dell ©, juste avant de sauter dans sa Chevrolet © en passant devant un Mc Do ©) par son côté subliminal est déjà vachement plus lourdingue, et désormais totalement autorisé dans notre télé publique.

Mais ouais, le pas suivant de la pub à la Minority Report qui te suit à la trace et te susurre limite ton nom pour mieux t'attirer, à grand coup de campagne virale et de business plan, histoire après de te sucer le pognon façon Edward Cullen en plus, mmh, viril, pour moi c'est la limite. Je ne peux que donc vous conseiller, à tous, amis lecteurs, sans exception, de passer sur Firefox ou Chrome avec l'extension Ad-Blocker ou sous Opera (qui a une sorte de filtre préinstallé pour ça) pour vous débarrasser de cette chienlit.

Voilà, un gros pavé de texte bien engagé pour commencer dans la légèreté. Et ceci étant dit, ici, on va continuer à surtout parler de culture, de rêve et de conneries. Parce que ça, me semble que contrairement à la pub, on en manque. Re, tout le monde, donc.

vendredi 23 juillet 2010

...Hey.

Entre la nouvelle saison de Secret Story, les sorties ciné, musique et jeux-vidéos, l'histoire Porte / Guillon, les petites nouveautés que j'ai en tête et les choses que je dois encore finir, vous pensiez quand même pas que j'allais me la fermer encore longtemps, non ? On revient lundi. Commencez vos échauffements.

samedi 15 mai 2010

[Pas un bruit] [Copinage Edition] OpenNight

Vous le savez, sur ce blog je n’ai jamais été contre un peu de copinage (à partir du moment où j'ai envie de le faire spontanément, pas besoin de m'envoyer vos liens, tous !). Là, sachant qu'on va parler d'un groupe que je "suis" d'une manière très, très directe depuis leur création et dont je suis vraiment proche, prenez cette note pour ce qu'elle est probablement : manquant totalement d'objectivité, soit, mais envers un projet sincère, généreux et vraiment intéressant, fait par des gens que j'adore autant pour ce qu'ils sont que pour leur réel talent, et sur lequel je vous conjure d'au moins jeter une oreille, même si c'est pas censé être votre tasse de thé à la base.

Ceci dit, donc : OpenNight.



À l'origine, le quartet monté par Myriam et Vincent Langrognet était parti dans l'idée de faire des reprises "Jazz". Après un an de travail et de répétition acharnée, ce à quoi ils sont arrivés force le respect, s'éloignant des conventions d'un genre parfois étriqué pour poser leur propre touche et leur propre couleur aussi bien de par leurs réarrangements audacieux que leurs créations. Normal me direz vous pour le croisement d'une chanteuse soul, d'un pianiste classique, d'un batteur rock et d'un bassiste pop. Petit tour d'horizon de leur premier EP dévoilant les différentes facettes de ce qu'ils font, que vous pourrez (devez) écouter en intégrale sur leur MySpace. À savoir ici.

Lent et mélancolique, How Long pose l'atmosphère feutrée et très cabaret enfumé qu'OpenNight essaye de faire passer. Montant petit à petit alors que la voix de la chanteuse semble prendre ses marques dans ce morceau tout en émotion contenue, How Long semble peu à peu distiller cette sensation d'être une part de cette histoire d'amour déçu. Alors oui, le titre prend peut-être une petite minute à démarrer vraiment, mais à partir de là, le voyage dans un bar enfumé de la Nouvelle Orléans dix minutes avant la fermeture est assuré.

Changement de registre pour History Reapeating. Le titre des Propellerheads est ici remanié à une sauce funk des années 70 tendance blaxploitation vraiment étonnante avec une ligne de basse qui sent bon la coupe afro et le col pelle à tarte et une batterie pêchue juste ce qu'il faut. Se fixant le défi de garder l'énergie dansante de la version originale en ajoutant un joli voile de velours, le titre se mue un peu plus loin en un bon vieux swing alors que le groupe part dans impro finale délicieusement maîtrisée. Le mot que vous cherchez est "smooth".

Somebody Comes To This Place joue lui sur les contrastes entre des couplets très jazzy, des brakes au rythme très marqué, et des refrains apaisants. Belle vitrine des possibilités vocales de Myriam surtout, ce morceau fait très bien son travail de caressage d'oreille et d'installer l'ambiance Cabaret qui est au centre du travail d'OpenNight, mais aussi de ses musiciens. Tout particulièrement la ligne de piano posée par tout au long du morceau en fil d'Ariane et en donnant la direction discrètement, mais efficacement…

Et enfin We're Together, qui ajoute une touche bossa-nova un peu syncopée à la formule d'OpenNight. Manière de clore cet EP sur une note pêchue et de laisser l'auditeur sur sa faim avec sa fermeture abrupte, il pétille comme des bulles de champagne sur la langue, détaillant en deux minutes à peine son ton entêtant avec, là encore, quelques accords de piano que vous risquez de siffloter pendant quelques jours au moins après l'écoute. "Strong together, we belong together". Tu m'étonnes.

Alors, oui bien sûr que ça n'est pas parfait, et bien sûr que le côté amateur se fait ressentir par moment. Les titres ont été enregistrés dans des conditions loin d'être idéaux (pour des raisons techniques impondérables, soyons d'accord, la prod est quasi impeccable dans le contexte) et cela peut transparaître sur certains passages. Mais pour un groupe lancé par un couple de quarantenaires dans un coin de leur salon y'a quelques mois parce que ça leur trottait dans la tête et dans les doigts depuis bien trop longtemps et qui y ont consacré la majeure partie de leur temps libre, arriver à un tel résultat, on se dit quand même à l'écoute que la sincérité, dans la musique, ça fait la différence.

[Oh oui, et pour le reste du blog, retour des programmes bientôt, tout ça. Je bosse sur quelques autres trucs en ce moment mais vous en parlerais ici dans les jours qui viennent.]

mercredi 21 avril 2010

[Pas une vidéo] Errrrr...

Je vous expliquerais bien ce qui fait que je poste moins là, mais... Bon, comment vous dire...