lundi 8 février 2010

Et l'éso... ?

"Et l'éso", demandait justement la charmante Yumi (vu tout ce qu'elle m'a laissé comme messages récemment, oui, je la considère charmante) dans un commentaire, y'a quelques jours.

Et j'aurais envie de lui répondre, "hmm".

L'eso est une composante importante de mon existence. Vraiment. Je ne considère pas vraiment ça comme une "religion", parce que le mot me gave, dans un sens, et parce que le symbolisme qui en ressort m'énerve aussi. "Religion", ça inclut à mon sens trop d'obligations. Je sais bien que la définition parle simplement d'un "système de pratiques et de rites propres à (une) croyance", je ne souhaite pas vraiment quitter une notion pour m'enfermer dans une autre. Ça n'est pas une "relation", c'est une composante de mon comportement, simplement. Mais... C'est surtout que je considère ça un brin... Impudique, d'en parler à longueur de blog.

Je ne critique pas les blogs eso, s'entends bien. Si certaines personnes se sentent à l'aise d'en parler, en ont le besoin, veulent détailler ces sujets de manière étendue, tant mieux, y'en a même certain que je parcours très régulièrement avec attention. Je critique simplement l'extrême, écrasante et absolue majorité des blogs eso, qui consistent simplement en des gens à l'égo variant entre le surdéveloppé et le "je suis une déesse vivante" vous tartinant des pages d'anticonformismes de façade...

"Hé ! Hé regardez ! Je suis eso ! Je fais des expériences mystiques ! Je fais des voyages mentaux et du oui-ja et des concoctions ! Eh oui, je suis une sorcière ! Et même une prêtresse ! Et j'ai des dieux qui me parlent directement, ouais, carrément ! Et mon animal totem vient me rendre visite toutes les trois nuits et ce coup-ci je suis certaine qu'il m'a montré mon parcours de vie, absolument ! Mais attention hein, je ne veux donner d'ordre ou de conseils à personne... Non non, mais je pense juste que tous les autres blogs eso sont nuls, et que ma vision est choses est la vérité vu que ça marche tellement pour moi, donc c'est l'absolu bon sens. D'ailleurs, je vais prendre mes distances avec la communauté pour retrouver mes racines avec la nature et m'éloigner des hypocrites et des jaloux de mon talent et de mon univers. Vous pourrez tout lire de mon éloignement dans ma note de demain et acheter ma nouvelle boîte en bois avec trois pierres chopées dans un truc de bijoux fantaisie collées dessus officielle."

Vous voyez ce que je veux dire. Je veux vraiment éviter ça, parce que, pour un ou deux sincères, vous en avez une bonne centaine qui sont juste des personnes qui "se la jouent" pour faire genre. Et ça m'énerve quand même prodigieusement. Pas que je veuille me faire un apôtre de l'ésotérisme, ou un protecteur d'une quelconque pensée, mais je ne considère pas que devenir wicca parce que tu as vu trois épisodes de charmed suffise à faire de toi une mega-déesse-de-la-nature-et-des-énergies. Donc tout ça pour dire que je n'aime pas afficher mes convictions de ce côté là justement pour pas qu'on pense que je cherche à les afficher. C'est un peu comme McCain, c'est ceux qui en parlent le moins qui en font le plus, je pense.

Tout ça pour dire. Oui, je suis donneur de leçon, ça ne me gêne pas de l'avouer, de mon côté. Cette attitude me gave sérieusement, comme celle des goths qui en font dix fois trop dans le fausse noiritude avec l'étiquette "Auchan" encore sur leur collier à clou, ou celle de ces manifestants qui ne savent même pas pourquoi ils gueulent, mais qui gueulent dans le vide au lieu d'essayer de mieux comprendre le problème pour des actions plus ciblées et plus actives. Mais autant ça me dérange pas de parler de mon salaire ou mes opinions politiques, sujets censés gêner toute l'humanité à ce qu'on en dit, autant ça, non. En tout cas, pas souvent, pas comme ça, et pas ici. Ceci n'est pas un skyblog eso, et autant je ne m'interdis pas d'en parler de temps à autre, ici ou dans d'autres lieux (je ne m'interdis jamais rien ici, d'ailleurs), autant je ne compte pas faire le menu jour par jour de mon parcours et des mes expériences, en exagérant chaque petit succès pour me faire passer pour bien plus doué que je suis. Je suis la wicca et d'autres préceptes à ma manière, et je le vis très bien, donc je ne vois pas l'intérêt d'en parler tant que ça, finalement. À bon entendeur, donc...

samedi 6 février 2010

(Yes, I Want To Date Your) Avatar

Bon, Avatar. J'en sors. Je ne vais pas me fendre d'une critique en bonne et due forme non plus, après tout, tout le monde (et son chien) à déjà vu le film et s'en est déjà fait une opinion. Le film en est à 12 millions d'entrées en France, et au chiffre astonomique de 2,1 milliards de dollars de recettes. Pour ceux penseraient avoir mal lu, le chiffre est de 2 105 517 744 $. Titanic s'est arrêté à 1,8, Le Retour du Roi à 1,1, Pirate Des Caraïbes 2 The Dark Knight et Harry Potter 1 à 1 petit milliard, pour vous donner un ordre de comparaison, et ce sont les six seuls films dans l'histoire du cinéma a avoir passé cette barre. Et vous savez quoi, dans un sens je peux comprendre pourquoi.

D'accord, le scénario pourrait tenir sur un timbre poste, et est tellement prévisible que s'en est appeurant. Avouez que vous aviez vous chaque "rebondissement", surtout le final, arriver de l'autre bout de la pièce, et le film semble emprunter aussi bien à Matrix, Danse avec les Loups, Pocahontas, Final Fantasy : Les Créatures de L'esprit ou à Minority Report. Mais en même temps je peux comprendre la politique de Cameron. C'était clairement de faire un truc familial, donc, facile à avaler de ce côté-là.

Quitte à rendre le sous texte politique (apparemment désormais obligatoire) a peut près quasi fin d'une chaque des rhinocéros-marteau du film. Ceci dit, ça n'est pas une critique : on ne peut pas se paumer dans Avatar et par moments, c'est pas plus mal. Et oui, c'est rafraîchissant de voir un film où les humains sont les méchants et les alien les gentils. Un peu comme dans Section 9, oui. Mais en moins énervé, quand même.

Pour encore en rajouter une ligne sur le fond : le côté écolo du scénar m'a quand même bien plu, même s'il est là encore outrancier. Je préfèrerais toujours ça à une idéologie planquée genre Narnia et compagnie.

C'est visuellement que le dernier film de J.C. le créateur promettait de coller la baffe et, admettons, pari tenu. Certaines scènes du film sont juste à couper le souffle, et on sens que le réal s'est juste fait plaisir à mettre tout ce qu'il pouvait dedans, comme un gamin devant un coffre à jouets. Au final ça donne un peu l'impression qu'il avait cet univers en tête depuis un bail et qu'il voulait le présenter en en mêtant plein la tête au spectateur. Ce qui donne une autre explication au score dythirambique du film : c'est à voir au cinéma, pas ailleurs. Le film ne rendra même pas 50% aussi bien sur une télé ou avec un DVD Rip et si je pense que tout ça se vendra/téléchargera bien, ça ne change rien au fait que ça ne sera pas l'expérience dans des conditions ne serait-ce que décentes. Sur ce point, bien joué, oui.

C'est aussi une des premières fois où l'image de synthèse se mêle vraiment hamonieusement aux prises de vue réelles, et arrive à se faire assez bien oublier. Bon, d'accord, ça doit beaucoup au système de "Performance Capture", consistant à ne pas vraiment créer d'annimation, juste de filmer des acteurs d'une manière qui permet de retranscrire toute la scène directement sur le modèle 3D, surtout au niveau des expressions du visage, avec le moins de pertes possible. Mais c'est très réussi, les émotions passe bien, et on s'attache beaucoup aux personages.

Mais bon, justement, la 3D…


…je fais de l'enculage de mouche, je sais. Mais avec un ticket à 13€ (12€ pour la salle en 3D + 1€ l'achat des lunettes hideuses), j'estime pouvoir critiquer ce point précis. Je ne doute même pas qu'au fond, le film soit meilleur comme ça qu'en 2D, ça n'est pas parce que je n'ai pas vu plein d'effets beaucoup plus subtils qu'ils n'étaient pas là. Je trouve ça domage de ne pas avoir (pû ?) pousser le concept jusqu'au bout. Et pour ceux qui se demandent : j'étais placé en plein centre, assez haut dans le ciné, ce qui aurait normalement dû me donner une vue idéale, me semble.

De toute façon, entre Shrek, Toy Story et le Alice de Burton, on va en bouffer à toutes les sauces de la 3D dans les temps à venir. Ce sera donc intéressant de voir le développement de la technologie sur le long terme. Qui sait, Cameron est peut-être simplement le précurseur qui essuie les plâtres et va nous faire un Avatar 2 qui explosera la rétine…

[Pas un clip] Kaolin - Je reviens

Vous voulez encore un peu de bonne chanson française récente et juste ironique comme on les aime ? Bougez pas, je reviens.

lundi 1 février 2010

[Pas des histoires] Bleed Like Me

Une simple histoire d' '"amour". Une histoire de plus. Une peine. Elle avait envie de le faire souffrir comme il l'avait blessé. De trancher ses chaires d'une lame, de l'écarteler de part en part. De lui arracher le coeur comme il avait arraché le sien. Mais elle ne le fera pas. C'était une de ces pensées insensées qui vous traversent quand l'égo est blessé, quand les risques n'ont pas payé. Insensées, mais tellement douces... D'imaginer cette enflure souffrir le martyre. Comme il le mérite. Elle savait bien que le temps passerait, qu'il y en aurait peut-être d'autres, un jour. Mais la souffrance, surtout mentale, ça rend con. Ça rend égoïste. Ça rend seul.

Elle serait les dents. Ne pas donner à ce connard la victoire d'une larme. Si la haine pouvait tuer. Si seulement... Elle se sentait presque coupable de penser une chose pareille. Mais c'était humain, au fond. En tout cas, surtout, ne pas lui donner la victoire de montrer ça à l'extérieur. Son masque restait celui d'un sourire pincé. Mais si elle crevait dedans. Totalement. Elle aurait quelque part préféré qu'il la tue une bonne fois pour toutes que de vivre ça. Alors pourquoi avait-elle encore envie qu'il lui dise qu'il s'était trompé, qu'il la veut encore, qu'il veut encore d'elle ? Quel enfoiré. De lui avoir fait ça, quel enfoiré. De faire qu'elle l'aime toujours. Malgré tout.

Elle tourne les talons, et commence à partir. Les yeux s'humidifient. Il n'a rien vu. Il ne sait rien. Maigre victoire, mais la dignité est toujours la plus belle des batailles de pacotilles à remporter.