mercredi 30 septembre 2009
[Pas un clip] Capsule - Soratobu Toshikeikaku
La revanche des geeks (1/2)
mardi 29 septembre 2009
Moins l'une, plus l'autre
[Pas un clip] Felicia Day / The Guild - Do You Wanna Date My Avatar
lundi 28 septembre 2009
[Artistothon : Opération Placard Propre] J-9
Les articles proposés pour cette œuvre de charité sont ici.
Ne voyez pas ça comme acheter un pull déjà porté, voyez ça comme soutenir ce que l'art français à fait de meilleur. Ne voyez pas ça comme achetez une micro jupe, si vous êtes un homme, voyez ça comme apprendre à vous découvrir autrement. Ne voyez pas ça comme acheter des fringues. Voyez ça comme votre ticket pour le paradis.
Il vous reste encore 9 jours et une vingtaine d'heures au moment d'écriture de ces lignes pour enchérir sur ces articles. Vous êtes fashion. On le sait. Des études montrent que Ceci N'Est Pas Un Skyblog est lu EXCLUSIVEMENT par des gens beaux, charismatiques, intelligents, sexuellement extraordinaires et surtout, toujours au top de la mode. C'est donc le moment de rattraper votre retard. Vous connaissez une copine moche et pas gâtée par la nature ? Aidez là à revenir dans le coup à peu de frais. Elle sera toujours un boudin, soit, mais bien sapée. Ça peut sauver le coup, parfois.
Je redonne le lien, si vous l'avez raté.
Sachez que Ceci N'Est Pas Un Skyblog vous tiendra informé régulièrement de cette opération, et quotidiennement avec un compte des sommes récoltés sur son twitter (www.twitter.com/aelthan, je le rappelle). Et rappelez-vous. Pour vous, ça n'est peut-être que cinq ou dix euros. Pour elle, c'est la vie.
Oh, d'ailleurs, tant que j'y pense. Pour ceux qui n'ont pas compris la private joke d'hier : cours de rattrapage.
Mais de rien, ça me fait plaisir.
dimanche 27 septembre 2009
...Non mais tu te fous de notre gueule ?
Au moins, je fais le buzz.
Je résume la suite de l'histoire : j'en ai buté 19 autres en constatant de visu que ce sont bien les saloperies qui collent des tas de points noirs dans mon appart, et y'en a encore au moins cinq ou six autres qui sont sur mon plafond. Ce ne sont pas vraiment des mouches, ce sont des trucs rayés gris/blanc et noir, gorgé de sang quand on les bute.
Si quelqu'un a le moindre petit conseil pour comment je peux chasser, définitivement, toutes ces saloperies de chez moi, je vous en serais infiniment reconnaissant.
Bon, retour des programmes quand il fera jour et que ces conneries ne m'obséderont plus.
vendredi 25 septembre 2009
[Pas une vidéo] COMBO par Blu et David Ellis
Publi-Information N°1
***Zap***
[Voix off]
Pourquoi les petits-suisses Gerbés sont meilleurs pour votre enfant ? Josianne, nutritionniste, témoigne.
[Plan sur Josianne et une conne générique dans un rayon d'un super marché. La conne prend des petits-suisses de marque X.]
- Mais Sylvie, tu es vraiment une pauvre gourde bouchée, tu ne vas quand même pas leur donner cette merde ?
- Mais voyons Josianne, déjà touche à ton cul, et ensuite, tous les petits-suisses se ressemblent, non ?
- Hé non, pauvre conne ! Les petits-suisses Gerbés sont bien meilleurs pour tes chiards, car je suis payé très cher pour te le faire croire ! Alors que techniquement, en fait, celui que tu veux prendre est même fait avec de meilleurs ingrédients ! D'ailleurs, en tant que nutritionniste, j'ai tellement vendu mon cul que j'ai DAN tatoué sur une fesse et NE sur l'autre !
- Mais où est passé ton honneur de médecin ? Et ton amitié pour moi ? Et pour ton filleul !
- Tous disparu dans le pognon !
- Oh mon Dieu !
- POGNON POGNON POGNON !
- [Vomit]
- ET J'AI NIQUÉ TON MEC LE JOUR DE VOTRE MARIAGE ! POUR DU POGON !
***Zap***
[Scène dans un décor romain antique. César et Cléopâtre. César a un téléphone portable en main.]
- César, que fais-tu ?
- C'est mon nouvel opérateur. C'est Sodomis, c'est super facilis !
- Qu'est donc cette chose ? Est-ce de la sorcellerie ?
- Je… Non, je ne sais même pas ce que…
- GARDE ! TUEZ CE MONSTRE !
[César se fait découper par vingt gardes. Plan sur le portable en miette au milieu de la tripaille.]
***Zap***
[Plan sur une bande de jeunes fashion faisant du skateboard avec des coupes de perso de Dragon Ball. Voix Off.]
Nouveau Gel Décoiffant Grosnais Fructis… On l'a appelé Fructis genre y'a du fruit dedans, mouarf… Enfin donc, Grosnais Fructis, maintenant aux extraits de béton ! Ta coupe tient vraiment dans toutes les situations ! JUSQU'A TA MORT ! Reste avec une coupe de con et une tête de naze toute ta vie !
[Plan super scientifique avec des cheveux en 3D et des graphiques partout]
Le gel béton rentre en profondeur dans l'épiderme et empêche la pousse, la chute ou la décoloration du cheveu, et t'assure qu'il restera suspendu à jamais et qu'il aura l'air aussi brillant et vivant qu'un spaghetti séché !
[Plan sur le produit]
Nouveau Gel Décoiffant Grosnais Fructis Béton ! Parce que quitte à avoir l'air d'un jeune trou duc, autant le faire toute sa vie! Grosnais, parce que tu ne vaux rien !
***Zap***
[Plan sur un type qui prend le petit dej dans sa cuisine. Voix off.]
- Monsieur, vous savez que vous pouvez avoir un petit déjeuner complet chez Grosfour pour moins d'un euro ?
- Non… Vraiment ?
- Mais oui ! Bon, maintenant, à ce prix là, attendez-vous à bouffer de la merde hein. Des machins qu'on aura retravaillés tellement et tellement de fois que ça n'est même plus techniquement de la nourriture. Considérez vos céréales et vos biscottes comme du 95% pur OGM avec un peu de colorant, votre jus d'orange et votre confiture comme du 100% pur pesticides et produits de croissances avec des formules retravaillées avec moins de fruits et plus de sucre pour baisser les coûts et votre lait tellement blindé de farines animales que franchement, je le donnerais pas aux plantes.
- Mais… C'est dégelasse !
- Oui hein ? Maintenant, si vous voulez manger sain, on peut vous faire la même chose en bio et tout en gamme Grosfour Prémium. Sauf que là, naturellement, c'est genre cinq euros la portion hein, fatalement. C'est normal, bien manger, c'est cher.
- Mais, c'est du vol !
- Quoi, tu préfères devenir gros, boutonneux, difforme, avoir des mutations génétiques et devenir stérile ?
- [Fonds en larme]
- PAYE, PUTE DE CONSOMMATEUR !
[Claim avec plan sur le petit dej' à 1€ repli d'emballages sympa pour attirer les jeunes.]
Groufour, la qualité, pour tous, ceux qui ont les moyens.
***Zap***
[Plan sur une ménagère qui enfourne du linge avec son fils à côté. Le fils prend un pantalon avec une grosse tâche brûne.]
- Maman, mais cette tâche de chocolat va jamais sortir !
- Déjà, c'est pas du chocolat, c'est que grand-père à des problèmes avec sa poche et que papa et maman ont pas de quoi tout le temps lui payer des couches confiance hors de prix. Ensuite, avec mon nouveau "Varicel lavage à l'eau tellement froide que pire tu laves avec des glaçons", pas de problème, toutes les taches disparaissent facilement !
[Plan en image de synthèse à l'intérieur de la machine, sur le pantalon. Les tâches habillées comme des Kosovars font leur valise devant les ruines de leur maison détruite. Les bébés tâches pleurent. Un bras d'un enfant tâche dépasse des décombres. Maman tâche est en larmes. Au loin, sur une couture, une colonne de tâches semble essayer de trouver un refuge sur un autre vêtement. Retour à la maman, qui sort le pantalon immaculé et le tend à son fils.]
- Alors ? Tu vois !
[Le gamin renfile, avant de s'exclamer.]
- Non maman ! Ça sent toujours la merde à papy !
[Plan sur le baril de lessive. Voix off.]
Nouveau Varicel Lavage Gelé. Hey, même nous, on a cru que ça marcherait, un instant.
***Éteint.***
mercredi 23 septembre 2009
[Pas un clip] Morphine - The Night
Appelez-moi Jérôme Bonaldi
mardi 22 septembre 2009
[Pas une critique] Batman : Arkham Asylum
Je me demande si ça vaut le coup que je vous tartine des caisses de backgroud. Le développeur, Rocksteady Studio, sont pour ainsi dire de parfaits inconnus, avec un seul autre jeu en 2006 à leur actif passé complètement inaperçu. L'histoire du jeu elle est un brin plus intéressante, mais au moins vite résumée : le Joker est arrêté, Batman l'emmène a l'asile d'Arkham où il a fait enfermer tout les super vilains de Gotham City. Le chevalier noir trouve que le Joker s'est laissé faire trop facilement. Bonne pioche : avec l'aide d'un garde ripoux, il s'enfuit et libère tout le monde, ou presque…
Je ne vais pas rentrer plus dans les détails, juste dire ceci : le scénario est fantastique, et surtout, relativement réaliste. Le titre original du comics dont le jeu est tiré est "A serious house on serious earth", et clairement cet esprit à été respecté. Comme vous pouvez le voir dans le trailer, l'ambiance est dark. Vraiment, dark. Pas de place à la pantalonnade dans ce jeu, à part dans les dialogues entre le Joker et Harley Quinn peut-être. Tout est fait dans cet esprit de pseudo réalisme qui donne au jeu un cachet original et très efficace, et ce jusqu'au bout.
Le gameplay profite aussi de cette originalité. Simple à prendre en main (malgré que tous les boutons de la manette soient utilisés intensivement vers la fin du jeu), Batman à une variété d'actions différentes proprement hallucinantes. Envie de bastonner ses ennemis pieds/poings avec style ? Possible. Envie de se la jouer plus discret, de les éliminer un par un silencieusement en planquant les corps ou en les suspendant au décor sous les cris de plus en plus apeurés des restants ? Possible aussi. Envie d'y aller avec des gadgets genre gel explosif activable à distance pour que le sol s'écroule sous leur pied ou batarang pour les assommer ? Oui, aussi oui.
Et ce ne sont là que quelques exemples. Le jeu joue la surprise en permanence, ne répète pas deux fois la même blague (à l'exception d'un ou deux combats contre des boss légèrement répétitifs) et invente toujours un nouveau quelque chose pour relancer l'intérêt ou nous apprendre une technique qu'on avait depuis le début, mais en l'ignorant. Et si l'histoire principale finie par vous gaver, libre à vous d'explorer Arkham comme bon vous semble, avec des zones qui ne deviennent accessibles qu'une fois avoir récupéré l'un ou l'autre gadget.
Je pourrais aussi parler des énigmes de l'homme mystère, sublime carotte au bout du bâton obligeant à fouiller chaque recoin avec des récompenses génialement bien pensées comme les casettes des entretien psychologiques des patients/médecins de l'asile de plus en plus glauquasse. Des interventions de l'épouvantail, forçant le chevalier noir à vivre ses pires peurs, prenant toujours le joueur à contre-pied. Je pourrais parler de la galerie de personnage, sachant que tout l'univers de Batman fait acte de présence d'une manière ou d'une autre, prouvant au passage le réel investissement et la dévotion des développeurs. Je pourrais parler des graphismes, sublime, arrivant à créer tout une palette de niveaux différents et cohérents au sein du même endroit.
Je pourrais, mais vous avez déjà compris ce que je pense de ce jeu alors avant la conclusion, je me permettrais une petite demande à Edios, éditeur du titre. Qu'est-ce que vous putain d'attendez pour filer la licence Tomb Raider à ces mecs ? Ils sont capables de faire ça mieux que tous ceux à qui vous l'avez refilé jusqu'ici et pigerons tout ce qui gravite autour bien plus que ces cons de yankee de Crystal Dynamics qui la ruinent littéralement. Si on veut le retour de la Lara badass qu'on a aimée et plus d'une pseudo aventurière qui semble avoir peur de se péter un ongle à chaque scène de plate-forme, à bon entendeur…
Au final : la perfection n'existe pas, soit, mais Batman : Arkham Asylum lui colle un suçon dans le cou. Beau, prenant, passionnant, même pour un type comme moi qui n'en avait strictement rien à fiche de Gotham et de ses habitants avant d'insérer la galette dans ma X-Box. Mais surtout, B:AA est amusant. Un truc qu'énormément de jeux ont oublié, dernièrement. Fan ou non du chevalier noir, foncez donc mettre les doigts sur ce qui s'annonce comme un des titres de l'année les yeux fermés. Vous ne serez pas déçu.
Batman: Arkham Asylum de Rocksteady Studio, un jeu sorti sur X-Box 360 et Playstation 3 le 28 août 2009, 60€ et sur PC le 18 septembre 2009, 40€
[Pas comme prévu] Obsolète (Javel)
Tu fais tourner le whiskey au fond de ton verre sans même vraiment le regarder. Le barman te regarde avec insistance pour te faire comprendre que c'est bientôt l'heure de rentrer chez toi, mais chez toi, c'est plus ici qu'autre chose maintenant. La télé lâche des clips d'un énième bellâtre vaguement doué. Tu as ton premier sourire depuis des jours, mais un sourire qui ne te réchauffe absolument pas. Tu étais à sa place.
Tu replonges encore dans tes souvenirs. 1978. Tu faisais toutes les télés. Tu passais sur toutes les radios. Tu as fait chaque émission nationale qui pouvait recevoir un chanteur. Tu as reçu trois grammy. Tu étais le chanteur folk que toute l'Amérique s'arrachait. Tu as vendu des millions de disques. Tes concerts faisaient salle comble. Le public hurlait ton nom. Tu buvais, tu te gavais de coke, tu avais une grande maison sur les collines d'Hollywood, une femme superbe. La vie devant toi.
Avance rapide. Aujourd'hui, qu'est ce qu'il te reste ? Ta maison est partie avec ta femme et son putain d'huissier. Ça fait des années que tu n'as plus de nouvelles d'elle que par vos avocats. Ton pognon, tu l'as brûlé dans la coke jusqu'au dernier dollar. Tu n'as jamais su rebondir, tu n'as jamais su changer ton jeu. Le public c'est lassé de toi aussi vite qu'il t'a aimé. Désormais, tu es tellement ringard qu'on ne te demande même plus de faire des ouvertures de super marché ou de venir à ces concerts de réunions d'ex-gloires.
Tu habites à South Central, dans le quartier le plus pourri de Los Angeles. Le barman éteint les lumières. Tu ne vaux même plus qu'il te dise clairement de foutre le camp. Tu te lèves, tu traines ta carcasse dans la ville sans que plus personne ne te remarque. Tu ne risques même pas de te faire trouer le lard pour te faire piquer ta thune. C'est déjà ça de pris.
Tu repenses à ce mec dans la télé. Tu n'as même pas à lui souhaiter qu'il lui arrive la même chose. On l'oubliera comme toi, comme des dizaines avant toi, comme des dizaines après. Combien coûte un simple moment de gloire ? Tu rentres chez toi, tu pousses la porte de ton appart miteux. Tu te ressers encore du whiskey. Ça faisait longtemps que le peu d'argent que tu touchais encore t'interdisait toute autre drogue.
Soudainement, tu penses au colt .45 dans ta table de nuit. Lentement, tu te lèves, tu le prends, et tu l'examines. Tu ne sais même pas pourquoi tu l'avais acheté un jour. Par peur de toi plus qu'autre chose. Tu ouvres le barillet, chargé. Tu le refermes. Tu enlèves la sécurité. Le canon froid glisse entre tes lèvres, se pose sur ta langue. Tes doigts se posent sur la détente. Ta main ne tremble pas. Tu fermes les yeux.
Puis tu le retires. Tu te regardes dans le miroir. Tu éclates d'un grand rire au milieu de sanglots. À quoi cela pourrait bien servir ? Strictement à rien. Inutile de faire ce qui a déjà été fait.
Soyons réalistes. Ça fait bien longtemps que tu étais déjà mort.
dimanche 20 septembre 2009
[Pas une critique] Muse - The Resistance
Si "Black Holes And Revelation" il y a (déjà !) trois ans avait dérouté les fans de la première heure, cela ne va sans doute pas s'arranger cette fois. Pas que ce dernier fut foncièrement un mauvais album après tout, avec l'imparable single "Starlight" droit pour la FM et le détonnant "Knights Of Cydonia" en attraction principales. Juste insuffisant au vu de ce à quoi Muse nous avait habitués sur des chefs-d'oeuvre comme "Origin of Symetry". Et malheureusement, cette fois, c'est la même chose en pire. Et par là, je veux dire que ce nouvel album suit son papa au degré de George Bush.
Tout ou presque sur "The Resistance" sent le déjà écouté jusqu'à la nausée. "Undisclosed Desires" est une chanson de Depêche Mode. Je n'ai pas dit "ressemble à". J'ai dit "est une". Je suis certain que ce bon vieux Mathiew à retrouvé une partoche à Dave Gahan dans un coin du studio et à décidé de lui la piquer. Puis viennent "United States of Eurasia", photocopie du Bohemian Raphsody de Queen, "Guiding Light" avec ses airs de Keane sur la voix de Matt, "Unnatural Selection" qui se rapprocherait le plus d'un titre à la "Bliss"... S'ils s'évitaient cette base mélodique guitare / batterie au rythme emprunté aux Artic Monkeys.
Pour autant, tout n'est pas à jeter dans "The Resistance". "Undisclosed Desires" à beau être sous influences, ça n'en reste pas néanmoins un futur single imparable qui risque de faire du airplay sur les radios. Il y a, çà et là, quelques éclairs d'espoir à travers ces titres. Mais c'est surtout la grande symphonie finale en trois parties, "Exogenesis", qui sauve l'album du crash complet, et qui le rapproche des meilleurs morceaux d'un "Absolution". Muse assume son côté symphonique, exubérant et grandiloquent jusqu'au bout, ses emprunts au classique et ses prétentions, oublie le formatage et réussi enfin a réveiller une oreille au bord du coma total.
Au final : si on est clairement loin du chef-d'œuvre, "The Resistance" reste un album qui se laisse écouter assez agréablement de bout en bout, principalement grâce à un final donnant une bonne impression. Mais devant le manque de surprise qu'il offre, forcé de constater que Muse gagnerait quand même beaucoup à se refermer un peu plus sur eux-mêmes pour revenir dans l'esprit des premiers disques où ils semblaient bien plus influencés par un groupe pas mauvais du tout : le leur.
[Pas un clip] Poets Of The Fall - Carnival Of Rust
tl;dr
Ça n'est pas que quelque chose aille mal, encore une fois. C'est une sensation de solitude et d'incompréhension, je suppose. Surlignée par le fait que je n'arrive plus vraiment à m'ouvrir à mes amis et aux gens que j'aime. À force que me faire dire que je ne fais que gémir sur mon pauvre sort, je suppose que je me suis complètement refermé... Que voulez-vous, je n'ai jamais fait dans la demi-mesure.
J'ai eu une petite épiphanie, récemment, quelque part au fond du Jura suisse, sur ce à quoi je m'accrochais en vain. C'est incroyablement dur de bosser sur soi même quand même, surtout quand vous avez le sentiment que c'est ce que même vos amis les plus proches attendant de vous. Que vous changiez, ne serait-ce que sensiblement que vous évoluiez dans un sens qu'eux tous jugent bon. Je ne les blâme pas. Certains de leurs conseils m'ont apporté beaucoup. J'ai juste bêtement vécu ma vie avec ce vieux fantasme d'être "aimé comme je suis".
Ah ben tient, voilà qui arrive. Ça faisait longtemps. C'est marrant dans un sens je suppose, cette pseudo obsession permanente que j'ai de penser que l'amour va tout changer, tout nettoyer, tout guérir dans ma vie. Remarquez que jusqu'ici ça n'a pas été foncièrement faux, enfin presque. Ce sont les ruptures qui ont passé leur temps à me changer en profondeur. Mais bon, faut aussi voir que j'ai passé plus de temps à souffrir de la fin des histoires qu'à les vivres. Il est peut-être là le problème aussi.
Dans le fait d'avoir fait parfois confiance à certaines personnes au mauvais moment. Dans les ruptures, on rejette le plus souvent toute la faute sur l'autre, c'est sûr, mais ceci n'empêche. Je savais très bien que certaines histoires avec certaines personnes dont j'étais (/suis toujours) fou amoureux étaient vouées à l'échec désastreux avec graves conséquences sur mon exsistance avant même de les "commencer" à proprement parler. Pourquoi diable me suis-je fermé les yeux à ce point à ce fait, pourquoi l'ai-je oblitéré au point d'y croire un peu trop fort parfois ? Je ne sais pas. J'avais peut-être simplement très envie que ça marche. Peut-être je croyais que ça n'était qu'un faux reflet de mon esprit. Je voulais croire que tout irait bien, que cette fois-ci serait la bonne, que de toute façon, tous les films, tous les romans le disent : l'amour, c'est génial, ça change tout, ça fait les petits oiseaux voler, le soleil se lever, et c'est éternel.
Devinez quoi ? Les films et les livres mentent, et Cendrillon retourne draguer d'autres princes au bal même après son mariage. Je parie que ce vieux nazi de Disney ne vous l'avait pas raconté, celle-là. D'ailleurs, vous avez remarqué que ça n'arrive jamais dans les contes ça ? Que la fille aime un mec, l'épouse, puis va voir ailleurs ? Même dans les films. Quand ça arrive, c'est toujours que le deuxième mec est celui qu'elle aurait dû épouser depuis le départ, et le premier est le méchant qui l'a empêché. C'est jamais que le premier est celui qui aurait tout pu pour elle, mais que la princesse préfère se jeter dans les bras d'un pauvre con qui ne la mérite pas une seconde sous des prétextes à la noix.
Enfin, je digresse dans ma digression, je suppose. Je me dis parfois qu'il me faudrait un colloc, ou une. Même pas une colloc avec bénéfice, comme disent les ricains. Juste quelqu'un qui m'accompagne autant dans les départs en vrille que dans les moments où je rase le fond de la piscine. Quelqu'un qui me laisse la prendre dans ses bras de temps à autre juste pour me donner l'impression que je mérite encore ça. Quelqu'un qui peut me comprendre. Quelqu'un que je peux aider aussi. Aussi ridicule que cela puisse paraître... Je crois que je dois avoir le besoin d'aider les gens qui m'aident, que je me sens redevable envers eux.
Ouais, je sais, je fais ma psychothérapie sur le clavier et en public. Faut que ça sorte, d'accord ? Et entre le fait ici ou devant un psy qui ne me fera que des "mmh mmh" toutes les trois lignes, je ne vois pas la putain de différence. Là, je suis surtout en train de faire péter le putain de bouchon qui m'empêchait d'écrire ici depuis deux mois, d'écrire presque entièrement d'ailleurs. Ceci n'est pas un skyblog, ce qui ne veut pas dire que ce ne sera pas un blog quand j'aurais envie de m'ouvrir le bide à la hallebarde devant les gens de temps à autre.
Je me vois déjà me retourner sur ces lignes dans quelques mois/années en secouant là tête. J'espère. Cela voudrait dire que j'aurais trouvé la porte de sortie, qu'un tel comportement n'aura plus aucun sens pour moi. J'ai parfois le sentiment que je ne me sortirais pas du petit labyrinthe que j'ai dans ma tête. J'ai régulièrement l'impression d'avoir réglé mon plus gros problème, le problème, c'est que je viens de me rendre compte qu'une fois celui-là réglé, le suivant devient le plus gros problème, etc. Et vu la longueur de la liste, et vu ma tendance à la dramaéxagération, je ne suis pas sorti de l'aubergine.
C'est peut-être aussi juste pour me rassurer sur le fait que je suis entièrement conscient de tout ça. Bon sang, faudrait que j'arrête de dire des peut-être, des je suppose et des sans doute pour les choses que je sais et dont je suis sûr, j'ai déjà dû le faire cent fois depuis le début de ces mots. C'est comme faire la liste des courses de ma caboche, cocher le trajet étape par étape. Faut juste que j'arrête de m'illusionner sur le fait que ce sera réglé la semaine prochaine. J'ai besoin de retour, sur tout ça. J'ai besoin de me rassurer. J'ai besoin d'entendre des gens me dire qu'ils m'apprécient, qu'ils m'aiment, que je leur apporte un petit quelque chose...
C'est égoïste, comme demande ? J'ai un besoin de l'entendre régulièrement, parce que j'ai mal à le croire, parce que ça comble un trou en mot. Parce que jusqu'à trop récemment, je n'avais jamais entendu ces mots et que ça m'a manqué. J'ai un cœur que j'ai fait comme ça, qui se sert de ces petites preuves directes comme d'un carburant pour avancer, que quelques lettres bien agencées peuvent enflammer, réchauffer ou glacer à jamais. Voilà pourtant une chose que je n'ai pas envie de changer...
Je veux continuer d'avoir un cœur d'artichaut. De vivre pour et par mes sentiments. Je me trompe peut-être, mais je trouve ça tellement meilleur de mener son existence comme ça quand étant complètement éteint, froid et en fermant les yeux. Ca doit être bien plus dur je suppose, mais tellement plus beau parfois. Je parle souvent, même là, des sales moments, des petites souffrances que je vis, mais c'est pour mieux les étudier. Je sais qu'au bout d'un certain temps à les disséquer, à force de m'autopsier à chaque petite mort, je vais finir par en trouver les avantages et à apprendre comment en éviter les désagréments. Ça a déjà été le cas pour plein de choses jusqu'ici, que j'ai appris à apprivoiser, avec lesquelles j'ai appris à me réconcilier.
Et puis merde si j'ai pas été heureux mille fois dans cette putain de vie, et merde si ces bonheurs n'étaient pas mille fois plus forts que la pire de mes souffrances. Je ne sais pas pourquoi j'ai tellement de mal à les savourer, à me les remémorer parfois. C'est juste que c'est plus facile d'écrire sur ce qui déconne que sur ce qui va bien dans un sens... Non ? Je suis peut-être le seul dans ce cas. Je trouverais ça prétentieux, un blog rempli de "ma vie est génial, je suis un type mega bon, tout ce que je fais est extraordinaire". Enfin, tout est dans trouver un équilibre.
Vous êtes arrivés à lire jusque-là, c'est déjà pas mal, je dois dire. C'est d'autant plus ironique que ceux qui me connaissent n'ont pas dû découvrir grand-chose de neuf... Ce sont juste quelques lignes de catharsis à mon usage propre. Je ne leur donne même pas l'avantage de la sincérité, je me ments encore bien trop à moi-même pour ça. Peut-être celle de la franchise, et encore. Au moins celle de répondre à un besoin profond, d'avoir enfin laissé sortir le putain d'alien qui me dévorait le bide depuis quelques jours. Je suppose que... Je nie encore certaines évidences. Ça n'est pas une question de doute. Ce texte est presque inhabituel pour moi, vu le chemin parcouru ces derniers mois.
J'ai besoin d'oublier certaines choses assez récentes qui me restent encore gravées un peu trop fort pour mon bien. Une tentative d'exorcisme, voilà l'analogie que je cherchais. Tuer des vieux démons une bonne fois pour toutes, reculer en voyant leur corps pourrir et passer à autre chose. Histoire de pouvoir enfin avancer, même si c'est pour retomber dans le même piège trente mètres plus loin. Laissez moi croire que le bonheur, le vrai, arrive, si j'en ai envie, quitte à me reprendre une tôle dans quelques minutes et à vous "obliger" de ramasser les morceaux de moi qui joncherons le sol dans la foulée. Au moins, j'aurais un peu cru. Et je continue de croire que c'est mieux que rien.
Ceci étant dit, retour au cours normal des émissions.