lundi 26 juillet 2010

4.0

La vache, déjà lundi. Heu, bon ben bonjour tout le monde. Saison 4, le Pas Skyblog fête ses 1 an de parution erratique et épisodique et de bordel inorganisé, et vous n'avez toujours pas votre vidéocast. Et il me reste vingt minutes pour vous pondre une note digne d'un retour après quatre mois de pause. You. Hou.

Bon, je me débarrasse de la com interne pour commencer : la première semaine sera slow, le temps que j'ai mes vacances. Pas pour dire mais ce blog n'est pas toute ma vie. Cette phrase n'est pas une plainte, juste un enchainement. Parce que, voyez-vous, je lis beaucoup de blogs. D'autres que les miens oui. Et si j'excepte les blogs de mes potes (forcément géniaux, voir Soap) ou ceux de quelques rigolos ou intellectuels de services (la ligne est mince) que je suis régulièrement, il en reste un genre, que je croise particulièrement sur twitter, et qui me rends dingue.

Je veux bien sûr parler du blog de petit con / petite conne qui sort d'une école de communication et qui vient t'apprendre la vie.

Ooooh que je les AIME ceux-là.

Pour commencer, ce sont les pires, PIRES donneurs de leçon du net. Ils disent à tout le monde les "dix trucs à jamais faire sur twitter", les "dix types de bloggers qui essayent d'attirer la hype", les "vingt manières de mettre ton facebook en avant". Ne se rendant probablement même pas compte d'à quel point eux sont totalement à côté de la plaque sur tout les points, avec leur grande philosophie et leur grave problème de pauvres riches du XVIe ou de la banlieue riche, parisienne voyons, toujours parisienne.


Mais le pire c'est leur langage. Ça parle placement de produit, business stratégie, campagne audacieuse, buzz, trending topic… Excusez-moi, j'ai eu une remontée là. C'est peut-être d'avoir bossé dans un milieu commercial des années, et d'y bosser encore, mais vous n'avez absolument pas conscience d'à quel point, ces simples mots sont NÉFASTES. Oui, je crie, mais j'ai un peu l'impression d'être Charlton Heston en train de gueuler "Le soleil vert c’est de la chair humaine !". Dix points si vous comprenez cette référence.

Ces mots sont ceux usés par ceux que je décrie avec une insistance constante depuis l'ouverture de ce blog : les encaseurs de mes deux. Piqure de rappel : aujourd'hui, la principale pour ne pas dire unique source de revenue de la télé, de la radio et du net, c'est la pub. La pub vous délivre un message qui doit vous pousser à consommer un produit précis, à avoir une envie précise. Or, pour que la pub soit le plus efficace possible, il faut qu'elle soit la plus ciblée possible. Une pub pour un produit de fixage de dentier passée dans un programme jeunesse, c'est de l'argent jeté par les fenêtres, c'est logique… Non ?

Dans les médias traditionnels, ça va. On peut pas faire d'encasage trop précis, à part avec les chaînes ultrathématiques genre Téva, Game One et compagnie. Pour les grandes chaines, ça se limite grosso modo à des pubs de sucrerie pendant les dessins annimés, des pubs pour les conventions obsèques entre Derrick et Des Chiffres et des Lettres et des pubs pour les grosses bagnoles sur Canal +.

Mais sur internet, c'est beaucoup plus insidieux. Meilleur exemple ? Amazon. Amazon ne se contente pas de répertorier ce que vous avez acheté. Il répertoire, définitivement, chaque article que vous REGARDEZ. Le lie à votre compte. S'en souviens. Vous met des articles associés sur la page principale. Vous envoie une info sur chaque promo dessus par mail. Et utilise même chacun de vos refus comme une info importante pour cibler ses attaques.

Internet étant le premier média personnalisable "à la volée" pour chaque utilisateur, il ouvre une frontière pour les commerciaux de tout point absolument terrifiante. Ouaip'. Chaque pub taillée précisément selon vos envies, selon ce que vous voulez, pour te faire craquer toi, OUI, TOI, ÉDOUARD. (…Ok, cet effet tombe à plat si vous ne vous appelez pas Édouard, mais si c'est le cas ça a dû faire peur.)

Encore une fois c'est peut être que moi, et j'ai foncièrement rien contre la pub. C'est un mal totalement nécessaire, nécessaire pour faire vivre nos médias et même ce blog. Le placement de produit dans les films (c’est-à-dire que vous voyez l'héroïne siroter son Pepsi © avant d'ouvrir son Nokia © pour synchroniser les fichiers avec son Dell ©, juste avant de sauter dans sa Chevrolet © en passant devant un Mc Do ©) par son côté subliminal est déjà vachement plus lourdingue, et désormais totalement autorisé dans notre télé publique.

Mais ouais, le pas suivant de la pub à la Minority Report qui te suit à la trace et te susurre limite ton nom pour mieux t'attirer, à grand coup de campagne virale et de business plan, histoire après de te sucer le pognon façon Edward Cullen en plus, mmh, viril, pour moi c'est la limite. Je ne peux que donc vous conseiller, à tous, amis lecteurs, sans exception, de passer sur Firefox ou Chrome avec l'extension Ad-Blocker ou sous Opera (qui a une sorte de filtre préinstallé pour ça) pour vous débarrasser de cette chienlit.

Voilà, un gros pavé de texte bien engagé pour commencer dans la légèreté. Et ceci étant dit, ici, on va continuer à surtout parler de culture, de rêve et de conneries. Parce que ça, me semble que contrairement à la pub, on en manque. Re, tout le monde, donc.

1 commentaire:

  1. Re !
    Tu n'auras rien de plus constructif de ma part tant que je ne serai pas reviendue de Japonnerie (purée mais a-t-on idée, vraiment ? TRENTE-SIX DEGRÉS ?!? Je fonds).
    Amazon est une bille en ciblage, il n'a de cesse de vouloir me mettre Vampire Dairies dans le panier. Même en refusant il insiste, tsss

    /lick
    yumi (le système d'openID me soule, je poste en anonyme)

    RépondreSupprimer

Ah ben voilà, quelqu'un qui veut commenter ! Ça fait plaisir. Allez, on va lire ce que tu as à dire. Ça a intérêt à être bon.